"Lorsque j'étais enfant, je rêvais de vivre dans une comédie musicale, dans les demoiselles de Rochefort, West Side Story, je rêvais d'être Mary Poppins. Plus largement, c’est le cinéma qui m’a donné envie de devenir chanteuse, avec des films aussi variés que Breakfast at Tiffany’s, Casablanca, le Lauréat. Tous ces films ont en commun les chansons qui ont marqué ma vie, alors j'ai décidé de partager cela avec le public, de proposer un voyage dans nos souvenirs, et de se laisser aller à rêver à travers les plus belles chansons du 7ème art. Au fond, je raconte un peu ma vie, nos vies, au travers du cinéma..."
Cinéphile? Qu'est ce que cela veut dire cinéphile au juste? J'en connais des cinéphiles, à commencer par mon frère qui m'a initiée au cinéma depuis ma plus tendre enfance. J'ai vu Pierrot le Fou à l'âge où les enfants regardent plutôt les Aristochats. Je n'avais pas trop d'avis sur la question, si ce n'est que ça avait l'air d'être un film qui devait être formidable, parce que mon frère l'avait dit, et que mon grand frère il s'y connaissait. Mais tout va bien, j'ai eu le droit de voir Bernard et Bianca comme les autres enfants de mon âge (mon tout premier film au cinéma, c'était au Grand Rex), j'ai pu pleurer tranquillement devant E.T et rire devant tous les Louis de Funès, sans exception. Je suis incollable sur TOUS les Fantomas, sur le Corniaud, et aussi sur Rabbi Jacob, comme la plupart de ma génération, la génération des Bronzés et du Père Noël est une ordure.
Et puis, j'ai rencontré d'autres des cinéphiles sur ma route, parce que dans mon histoire, j'ai travaillé pendant cinq années au coeur de l'organisation Festival de Cannes. Et là, j'en ai croisé des cinéphiles, des "vrais", comme mon frère... je me suis bien vite aperçue que je ne m'y connaissais pas autant qu'eux, et pourtant je sentais bien que même si je n'étais pas vraiment comme eux, j'étais cinéphile, parce que j'aimais vraiment le cinéma et qu'au sens étymologique, cinéphile veut dire "L'amour du cinéma". Quand j'aime un film, je peux le voir dix, vingt fois, voire plus! On fait souvent ce genre de chose quand on est enfant, on regarde à répétition le même dessin animé parce qu'il fait peur, parce qu'on aime avoir peur, et en même temps ça rassure un peu de le voir tant de fois, comme un rituel, comme les histoires du soir. Et bien moi, j'ai fait cela avec à peu près tous les films que j'ai adoré. Au cinéma, il m'arrivait de retourner cinq fois voir le même film. Les films, je les découvrais aussi à la télé, chez Monsieur Eddy (Mitchell), ou Pierre Tchernia, en cassette vidéo, puis en DVD, j'ai même fait partie des rares personnes au monde à posséder un lecteur de Laser disc vidéo. Donc forcément, je connais certains film par coeur, toutes les répliques et les chansons bien sur. Alors cinéphile, je ne sais pas, je peux dire que j'aime, que j'adore le cinéma, une amoureuse du cinéma en somme.
Finalement, pour moi, je crois tout cela ne passe pas par l'intellect, mais principalement par l'émotion. Je serais bien incapable de faire l'analyse d'un film comme le font si bien les critiques de cinéma, mais en revanche, je me souviens des sensations, je me souviens des moments où j'ai pleuré, je me souviens des personnages, ceux à qui je me suis attachée, à qui je me suis identifiée, je me souviens des histoires, et de la musique qui vient renforcer et graver dans nos mémoires toutes ces émotions si fortes.
Ce fut pour moi une vraie révélation lorsque j'étais en train d'écrire mon spectacle Les couples légendaires où j'évoque tous ces couples qui ont marqué le cinéma, et qui m'ont terriblement marquée. J'ai pris conscience que j'étais tout simplement en train de raconter ma vie au travers du cinéma, en expliquant, avec passion, dès le début du spectacle, à quel point Casablanca n'est pas juste un film pour moi. Lorsque j'étais petite fille, quand j'entendais le mot "Casablanca", je ne savais pas trop si on parlait du film ou de mes parents, qui se sont rencontrés à Casablanca; ma mère est danoise, Ingrid Bergman suédoise, mon père avait dans mes yeux le charisme d'Humphrey Bogart, alors voilà pourquoi Casablanca, c'est bien au delà d'un film culte, c'est une sorte de mythe. Je voulais que ma vie soit comme au cinéma, orchestrée par une jolie bande originale, je rêvais de vivre dans une comédie musicale. En grandissant, j'ai réalisé que mes parents n'étaient pas des héros en cinémascope, et j'ai aussi compris qu'ils étaient partis du Maroc pour la France, avec en tête les images du Paris de François Truffaut et et de Jean Luc Godard...encore lui! Décidément le cinéma fait partie de ma vie, une vraie histoire de famille.
"Play it Sam, play as time goes by" la chanson interdite... le pianiste Sam n'a pas le droit de la jouer, Humphrey Bogart, alias Rick lui a interdite. Car une chanson a le pouvoir de faire renaitre les souvenirs: ceux de l'histoire d'amour de Rick et Ilsa à Paris, mais aussi, celle de tous les cinéphiles pour qui "As time goes by" ramène toujours à Casablanca...
En 2015, Karine et Yo se rencontrent lors d'un projet de comédie musicale, écrite par Estelle Gravrand (art thérapeute pour l'Association PREMA, parrainée par Boris Cyrulnik) et mise en musique par Yo, pour des enfants, accompagnés dans un cadre d'art thérapie. Karine enregistre alors avec Yo en studio, quelques chansons au service de ce beau projet qui leur tient tous deux à coeur.
Plusieurs années plus tard, la même Estelle, styliste de métier (Lilibrille), les recontacte pour chanter en duo lors d'un de ses défilés...une collection sur le thème du cinéma! La symbiose est évidente, et c'est alors que l'aventure démarre...ils décident d'adapter le concept "Karine arrête ton cinéma" en duo guitare voix. A deux, ils chantent leur vie comme dans les films...
Avant de se rencontrer, Karine et Yo ont mené leur carrière musicale chacun de leur côté.
C'est sous le nom Yo EnKo qu'on connait Lionel Daumer, auteur/compositeur/interprète de l'album "sortir de l'ombre", un album intime et élégant, aux allures rock'n'rollesques.
Inspiré par la new wave anglaise, Yo avait auparavant monté un premier groupe, "Style Romance" dont il était le chanteur et se produit sur des scènes parisiennes comme le Rex Club, le Gibus, Rose Bonbon... Il devient par la suite clavier de "Blond Amer" un groupe parisien de rock français (signé chez Chrysalis/Emi). Les concerts du groupe l'emmènent sur des scènes d'une autre dimension, en France et à travers le monde.
En 2014, il tourne en partenariat avec M6, le clip "Des coups de poings", chanson extraite de son album "Sortir de l'ombre"
"La psychologie fait son cinéma"... une collection d'ouvrages, dirigée par Lionel Souche, aux Editions In Press. Le principe: expliquer un champ de la psychologie grâce au cinéma. Dans chaque ouvrage on retrouve le même principe.
Un film = un concept expliqué par un spécialiste du champ.
Parmi les ouvrages, "10 films pour comprendre la psychotrauma", "8 films pour comprendre la thérapie narrative"...
https://www.inpress.fr/collection/psychologie/la-psychologie-fait-son-cinema/
Lionel Souche est psychologue clinicien de formation dont la pratique résiste aux clivages méthodologiques. Il enseigne la psychologie aux étudiants. Cinéphile, il explique que dans sa pratique de psychothérapeute, il lui arrive souvent de faire des parallèles avec des scènes de films. Ce sont ces parallèles qui lui ont donné l'idée de créer la collection "La psychologie fait son cinéma"
Certains films peuvent changer notre vie, on n'en ressort pas indemne. Au fond, le cinéma est une forme de thérapie, une douce thérapie comme l'a écrit Patrice Gilly, ancien critique de cinéma en Belgique, devenu Gestalt thérapeute. Lorsque j'ai lu son livre, j'ai eu la sensation que c'était moi qui l'avait écrit, cette sensation qu'on peut avoir lorsqu'un auteur exprime précisément ce qu'on a dans la tête, de façon claire et accessible.
Cet ouvrage a fait d'autant plus écho chez moi, puisqu'en plus d'être une ciné-chanteuse, en coulisses, je pratique, comme Gérard Jugnot dans le film Oui mais, la thérapie brève...une autre de mes casquettes...
Selon l'article ci-dessous, une étude en neuroscience montre que les personnes qui pleurent devant les films sont émotionnellement fortes.... Lorsque que j'évoque cela pendant mon spectacle, je sens le public frémir, une vague de "ouf" envahit la salle! Rassurez vous, si vous ne pleurez pas, l'inverse n'est pas vérifié!
NB: J'ai remarqué, et ce, de plus en plus fréquemment, comme un phénomène de mode, que lorsqu'on veut avancer une idée, et faire mouche, un préambule faisant allusion à une étude, et qui plus est une étude en neurosciences, renforce considérablement le propos. En l'occurence, concernant l'article cité, la référence de l'étude n'est pas vraiment mentionnée, ce qui, à mon sens, et au vu de la légèreté du sujet en lui même, ne représente pas un danger majeur.
Au commencement, il y a West Side Story.... un des premiers film vu, revu, des dizaines de fois, un film dont je me lasse jamais et qui me replonge directement dans mon enfance. Parce que le cinéma nous replonge dans le passé, à l'époque où on a découvert tel ou tel film. Je me souviens précisément du moment où j'ai découvert West Side Story, les chansons, la danse, l'Histoire d'Amour absolue, avec cette fin tragique où la mort de Tony, comme dans Roméo et Juliette, rend l'Amour éternel. Toutefois, c'est de Bernardo dont j'étais amoureuse lorsque j'étais petite fille, le bad boy, le chef de la bande des Sharks, le beau portoricain. Je trouvais que Tony, il n'était pas très beau. Je n'avais pas les mots à l'époque, on ne dit pas cela à 8 ans, mais avec du recul, je crois que trouvais en fin de compte qu'il n'était pas très sexy ce Tony. Je n'étais pas réceptive à son charme, et surtout, il ne dansait pas comme Bernardo, le beau George Chakiris, que j'ai retrouvé plus tard dans les demoiselles de Rochefort. Mais je dois reconnaitre que cette rencontre entre Tony et Maria, ce flou autour d'eux au milieu de la foule lorsqu'ils se découvrent pour la première fois... pour la petite fille que j'étais, c'était le summum du romantisme, et pour la grande fille que je suis, ça le reste toujours, j'avoue! J'ai très peur de l'adaptation de Steven Spielberg que je n'ai toujours pas vue...
Mary Poppins, "en tout point pratiquement parfaite"!
Mary Poppins, je l'ai aimée enfant et adorée adulte. J'ai découvert et redécouvert Mary Poppins au fil du temps, et elle est devenue pour moi une véritable référence, un personnage culte, un modèle.
Voilà ce que chante Mary Poppins aux enfants... pour les endormir...surtout restez réveillés! Approche paradoxale, tellement efficace!
Que vos yeux demeurent ouverts
Quand la lune monte là-bas
Que vos têtes soient légères
Cette nuit, ne dormez pas
Tout s'endort et vient le calme
Mais n'allez pas vers le rêve
Ce joli pays qu'on aime
Regardez plutôt la nuit
Où l'étoile pose un diadème
Le Lauréat est comme un grigri, un film fétiche, que j'ai longtemps visionné avant chaque spectacle, un vrai rituel. Dustin Hoffman, et particulièrement Dustin Hoffman dans le Lauréat, est une source intarissable d'inspiration pour mes spectacles, et notamment dans "les couples légendaires" et avec Yo sur scène. Ce chef d'ouvre de Mike Nichols, qui a pourtant plus de 60 ans ne perd pas de son charme au fil des années, de même que Dustin Hoffman alias Benjamin, Ben!
Mon premier CD fut la BO du Lauréat, avec les incontournables chansons de Simon and Garfunkel, réadaptées pour le film. Dès les premières notes de The Sound of silence, je vois Benjamin, joué par Dustin Hoffman, dans la piscine, je le revois courir en plein désert pour arrêter le mariage d'Eilen sur la musique de Ms Robinson.
Contrairement à ce que l'on imagine, la chanson The Sound of Silence n'a pas été composée pour le film, mais l'introduit, le conclut, et fait partie de l'identité du Lauréat, tout comme la chanson Ms Robinson, dont les paroles ont été remaniées pour le film. C'est grâce au film que ces chansons ont connu un tel succès.
La scène finale... rien à rajouter! Certaines mauvaises langues la trouveront mièvre, et moi, je ne m'en lasse jamais! Elle me fait penser à la scène finale de Sailor et Lula, où Nicolas Cage chante Love me tender à Lula, sur le capot de la voiture. Immense ringardise ou romantisme absolu, grand débat autour du film de David Lynch? J'opte volontiers pour la deuxième option.
EN 1956, pour son premier rôle au cinéma, Elvis Presley interprétait l'un de ses plus grand succès... Love me tender. Pour l'anecdote, quand Elvis apprend qu'il doit chanter dans le film, il est fou de rage car lui voulait être un vrai acteur comme James Dean ou Marlon Brando. Et pour boucler la boucle, la veste en python portée par Nicolas Cage est un hommage à celle portée par Marlon Brando dans l'Homme à la peau de serpent de Sydney Lumet en 1960.
Je vous conseille d'aller vous promener et vous perdre sur la chaine youtube "Blow up", l'actualité du cinéma par Arte, une mine d'or pour les cinéphiles.
https://www.youtube.com/channel/UCfE1oQ47oqyJNzM-nFy_gjA/featured
Quel choc lorsque j'ai découvert ce chef d'oeuvre de Brian de Palma! J'avais 2 ans à sa sortie, et je ne l'ai vu au cinéma que lors d'une projection au Forum des images en 2017, au milieu de fans qui, comme moi, l'avaient vu des dizaines de fois en DVD, et connaissaient les moindres répliques, toutes les chansons par coeur. On le compare d'ailleurs souvent au Rocky Horror Picture Show, mais Phantom of the Paradise est pour moi inégalable.
J'ai du mal à décrire ce que j'ai ressenti la première fois, ni ce qui m'a à la fois attirée, et tant effrayée dans ce film. L'insupportable destin du terrifiant Phantom, alias Winslow Leach compositeur, qui vend son âme à Swan, incarné à merveille par Paul Williams, le diable en personne. Paul Williams a composé la meilleure bande originale de tous les temps, et la plus belle chanson de film, Old Souls, qui est ma chanson fétiche.
Old Souls.... la plus belle chanson de tous les temps...
Avec la complicité de Dino Trifunovic pour les arrangements, et Simon Briand pour la vidéo, nous avons rendu hommage à ce chef d'oeuvre. Nous avons tourné au Théâtre Clavel, là où j'ai aussi lancé mon spectacle en janvier 2017.
Old souls est LA chanson qui me suit depuis toujours, dans tous mes spectacles, et c'est sans doute la chanson qui m'a donnée envie de devenir "chanteuse" pour de vrai, d'être sur scène, de vivre ce que vit Phoenix à la fin du film. Quand on connait la sombre histoire de Phantom of the Paradise, on imagine difficilement que la petite jeune fille de 18 ans que j'étais lorsque j'ai découvert ce film, puisse être inspirée par ce genre d'histoire, d"atmosphère et de destin. On s'éloigne sérieusement de Mary Poppins! Et pourtant, au delà de l'histoire en elle même, j'ai été saisie par la puissance de la scène finale, la force de la chanson et l'intensité de l'instant, où malgré un public, plus que non conquis, s'installe le silence lorsque Jessica Harper Alias Phoenix, interprète si simplement et magistralement Old Souls. Cet arrêt sur image sur son visage à la fin de la chanson est resté gravé en moi. Le génie de Brian de Palma et sa complicité avec Paul Williams ont opéré, alors j'affirme que le cinéma peut changer la vie, et Phantom of the Paradise a changé la mienne.
Thierry Tuborg, romancier, explique lui aussi dans son livre "Les Fantômes du Paradis" (les Editions relatives 2017) à quel point ce film a également changé la sienne.
Parmi mes films culte, vu, revu, il y a l'incontournable Will Hunting, réalisé par Gus Van Sant et écrit par Ben Affleck et Matt Damon. Superbe Robin Williams dans le rôle d'un thérapeute, qui accompagne Will Hunting, jeune surdoué bloqué dans sa vie par ses souffrances d'enfance. On voit dans ce film l'importance de la relation entre le thérapeute et le patient, on voit la confiance qui s'installe entre Will et son thérapeute; grande inspiration pour moi dans ma pratique de thérapeute...
En voilà un film duquel on ne ressort pas indemne, qui soulève notamment une réflexion autour du "savoir" académique, qui freine parfois la possibilité de penser par soi même.
Difficile de choisir des scènes tant ce film en contient d'anthologie. J'ai sans réfléchir choisi la scène sur le banc, d'une telle justesse, et d'une telle poésie. Le "penser par soi même" est magnifiquement illustré dans la scène du bar (extrait ci après).
Ce film est pour moi un chef d'oeuvre est à voir, revoir, à conseiller, à prescrire...
Une bande originale, vraiment très originale!
Ou comment Michel Legrand a sauvé Norman Jewison le réalisateur, et le film...
"Après avoir été nommé aux Oscars pour son travail sur Les Parapluies de Cherbourg, Michel Legrand s'est installé à Los Angeles. Il côtoie Quincy Jones et Henry Mancini qui lui ouvrent beaucoup de portes. Mais il vivote. Jusqu'à ce jour de 1968 où Norman Jewison l'appelle à la rescousse. Michel Legrand raconte cet épisode dans le documentaire de Gregory Monro : "Michel Legrand - Sans demi-mesure". Jewison lui montre un premier bout à bout du film. Il dure cinq heures. Après cette projection, le réalisateur et Hal Ashby (le monteur) avouent à Michel Legrand être dans une impasse : ils ne savent pas comment monter le film ! Le compositeur répond
" Je crois que j'ai une idée, je crois que c'est la musique qui va décider de tout ça. " Il leur conseille de prendre des vacances et leur dit avoir besoin de six semaines pour écrire toute la musique du film.
"Je ne veux pas revoir le film, ne veux pas de minutage. Je veux laisser le crayon faire son travail et c'est lui qui va décider des longueurs de chaque scène. "
Jewison accepte. C'est inédit car, habituellement à Hollywood, la musique de film est créée et ajoutée après que le film soit monté. Michel Legrand se met au travail, écrit et enregistre 1h30 de musique. Puis retrouve Norman Jewison et Hal Hashby.
"On a passé deux mois tous les trois à monter les images sur la musique" "
Ici la source et l'article en entier :
https://www.franceinter.fr/cinema/comment-michel-legrand-a-sauve-l-affaire-thomas-crown
"The Windmills of your mind", (plus connue en français sous le titre "les moulins de mon coeur" fait partie des chansons que j'ai le plus chantée, et qui me procure toujours autant de plaisir à chanter. Michel Legrand obtient d'ailleurs l'Oscar de la meilleure chanson originale en 1969 pour cette merveille. Parce qu'au Etats Unis, cette catégorie existe aux Oscars
https://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_de_la_meilleure_chanson_originale